Kazuhiko Saitou [ Bou ]

« You don't know what I'm...
You don't know what I was...
You don't know what I'll be...
And I ?... Not too... »

Des lettres… Quelques mots… Formant une phrase. Une phrase pleine de sens pourtant aussi vide que l’univers. Une phrase qui veut tout dire et ne rien dire à la fois… Une phrase à double sens, une phrase à double tranchant telle une lame de métal emplie de reflets envoutants. Une phrase correspondant au résumé bien plus que schématisé de la vie banale d’un jeune homme. Qui aurait un jour pur pensé que ca vie se résumait à une phrase ? Ou bien même un mot. En fait les phrases sont l’évolution d’un mot lui-même trop court pour passer inaperçue. Les gens trouvent qu’une phrase pour résumer sa vie n’est pas assez longue, alors souvent ils font des biographies diverses, plus ennuyantes les unes que les autres où leurs exploits et faits divers sont mis en avant avec un tas de mensonges qui augmente le degré de « fantastique ». Des biographies qui au final peuvent ce résumer en une petite phrase plus ou moins longue suivant la vie de chacun. Peut être font ils ça par peur d’être oublié, délaissé… Ou bien même inapprécié… Cette peur qui ronge les gens. Faut-il faire une biographie pour être accepté ? C’est encore un fait débile des Hommes. Encore une règle imposée, encore un fait obligatoire… Une règle en plus à respecter et à appliquer. Pourrons-nous un jour vivre dans un total anonymat ? Vivre sans avoir peur de se faire juger à peine arrivé quelque part ? Car souvent les gens se basent sur des faits racontés et non vus. Parfois c’est tellement plus facile d’écouter que de voir… Ne commençons pas déjà à enfreindre les règles… Puisque c’est une règle, faisons comme tout le monde…

« I'm the ghost of Midnight...
I'm the human being who haunt your nights...
I'm just the Invisible,
Become Nothing...

Please, Let me Breath. »

Le jour… La nuit… Certains vouent un culte presque parfait au soleil qui soit disant éclair la vie des hommes sur cette terre. Il éclaire soit disant le chemin rempli de bonheur à suivre. Pourquoi le jour est il comparé à la joie, la gaieté ? La luminosité me direz-vous. La luminosité qui rend aux objets leurs couleurs, et leur gaieté. Mais la nuit… La nuit est comparée aux ténèbres. La nuit … Ténébreuse et protectrice. Une nuit qui fait peur aux enfants qui croient pertinemment qu’un monstre se cache sous leur lit ou dans leurs armoires. Leur arrachant des cris stridents et effrayants lorsqu’un seul petit bruit se fait entendre. Une superstition ? Un mythe ? Une simple envie de baptisé le jour avec le mot gaieté et la nuit avec le mot ténèbres ? C’est un peu comme le chiffre treize… Pourquoi le chiffre treize ? Certainement parce qu’il est impair et que le quinze ne faisait pas bien. Si les superstitions n’existaient pas comment pourrions-nous vivre ? Le monde serait « rose » sans action… Assez ennuyant ! Un monde trop calme n’est pas drôle… Pourquoi rêver d’un monde utopique dans ce cas là ? Etrange… Mais le monde est étrange… Les gens sont étranges… A moins que ce soit les « non-normaux » qui soient étranges… Mais ce jour là le ciel n’était pas bleu, il n’était pas noir non plus… Le ciel n’avait pas de couleur précise, si bien qu’il était voilé par d’épais nuages cotonneux obscurcissant le passage du soleil et de cette couleur bleu. Ce ciel si innocent et neutre était durement zébré par les éclairs jaunâtres d’un ciel en colère. Qui avait donc osé se confronter à la colère d’une arme naturelle ? Qui voulait mourir ? Les bras de cet être naturel se lançaient vivement dans le ciel, brisant le silence naturel, effrayant les Hommes et les animaux. Après tout pourquoi séparons-nous les Hommes des animaux ? Au départ tout le monde est parti d’une même cellule. Après tout les Hommes n’ont pas de mérite, ce sont des animaux, eux aussi. Le seul avantage qu’ils ont eu c’est d’avoir un pouce bien placé sur leur main, ce qui leur à permis de se développer et de, en quelques sorte, conquérir le monde… Nourrissant un avenir assassin et dérangeant. Chacun à son passé, chacun à son présent, chacun à son avenir, mais certaines personnes préfèrent mélanger leurs histoires. Allez savoir pourquoi. Le jour où la colère du ciel avait éclaté, était né un nouvel être humain. Encore un assassin, une offense à la race animal, un traitre… Encore une Homme. Encore un. Encore des bras pour battre, des bras pour enfermer et torturer la race animale, encore un sadique sans sentiments… Mais les Hommes ne sont pas tous pareils, certes. Ce petit être qui venait de naitre se nommait Kazuhiko. Kazuhiko Saitou. Il était si petit, si mignon. Qui croirait qu’un être aussi fragile puisse devenir un assassin sanglant ? Peu de monde. Mais certains savaient pertinemment qu’il allait finir comme les autres. Pourquoi fallait-il qu’un nouvel Homme naisse ? Pourquoi, Pourquoi fallait il que cet individu respire l’air pollué d’une Terre meurtrie ? Pourquoi fallait-il qu’il mélange l’odeur si douce de sa peau et sa chaleur avec le monde froid de l’extérieur ? Il le fallait… Même si il paraissait chétif, il fallait qu’il vive, comme tous les autres. Qu’il vive dans un monde qui l’enfoncera de plus en plus pour le tester, dans un monde où l’hésitation n’a pas sa place. Cette petite plume blanche devait réussir à sortir encore entière d’un ouragan déchaîné. La mère de ce petit enfant s’appelait Mitsuko. Elle avait de longs cheveux ébène qui tombaient élégamment sur le peu de forme qu’avait son corps doré par les nombreuses séances de bronzette aux bords de la plage. Ses yeux étaient d’un noir intense alors que ses petites lèvres étaient pâles. Elle mesurait un mètre cinquante six. Le père de Kazuhiko se nommait Ryo. Lui avait une hauteur assez grande, et une corpulence assez forte. Sa voix était grave, très grave. Le jeune homme se souvient encore de cette voix grave d’ailleurs. Mais Kazuhiko, lui, n’avait pas les yeux noirs. Ses iris étaient d’une couleur mielleuse malgré la noirceur de ses cheveux. La naissance de Kazu’ avait été assez difficile. Le petit être n’avait rien trouvé de mieux que d’enrouler le cordon embryonnaire autour de son cou, le prenant alors prisonnier d’un lien trop serré pour son peu de force. Il a été sortit d’urgence du corps maternel avant d’être placé sous assistance respiratoire. Le petit être était entre la vie et la mort laissant parfois l’espoir à ses parents de vivre et parfois l’impression de mourir. Son destin était incertain, mais pourtant il survit. Le temps passa alors, dans la joie la pus totale. Mais une chose manquait au bonheur de ce garçon. L’amour… Ses parents n’avaient pas le temps de s’occuper de lui, leurs emplois du temps étaient toujours assez chargés et le peu de temps qu’ils pouvaient passés avec leur fils il le dépensait dans les boites de nuits et les bars. L’enfant n’avait alors que l’amour de sa nourrice qui n’aimait d’ailleurs pas vraiment Kazu’. Le jeune enfant est né dans une famille assez riche, même très riche. Il a vécu dans le luxe le plus complet, dans la propreté, la richesse. Mais au fur et à mesure qu’il grandissait le jeune enfant se répugnait de l’argent qu’ils possédaient. Tout ce luxe… toutes ses dorures, alors que certaines personnes vivent dans la rue, sous la pluie, dans la boue et le froid. Ses parents l’avaient placé dans une école très réputée, mais il s’ennuyait fermement. Son niveau intellectuel était assez élevé et il préférait par conséquent consacrer son temps à jouer de la guitare. Cet instrument qui l’accompagnait par tout. Il a commencé à laisser ses doigts courir sur les cordes et les frettes à un âge peu avancé et très jeune ce qui fait qu’il s’est rapidement amélioré et son niveau est devenue très haut à partir de neuf ans. Il aimait sentir les vibrations des cordes se répercuter sur sa peau déjà extrêmement porcelaine. Il aimait entendre ce son acoustique ou métallique. Il aimait tout simplement cet instrument. Mais il a aussi appris à faire de la batterie. Il aimait aussi la batterie, sentir la résonnance et les vibrations traverser son corps de verre. Très jeune, il commença à se différencier des autres par sa tenue vestimentaire. Arborant des tenues féminines par moment. Mais sa vie prit rapidement un coup violent. Kazuhiko n’était encore qu’un enfant lorsque sa mère s’est violement faite enlever lors d’une sortie entre amies. Elle a été retrouvée dépecée dans un hangar, ses poumons et son cœur gisant sur le sol sal d’un hangar peu fréquenté. Il était si innocent, tellement protéger de ce monde de brutes. Il n’avait alors que douze ans. A douze ans, l’innocence est encore dans votre corps si vous savez la conservée… La sensibilité ne reste alors pas innocente. Le jeune garçon a eu du mal à s’en remettre. Son père aussi d’ailleurs. Il passait son temps dans les bars, oubliant même qu’il avait un fils, à moins qu’il ait voulu le renier pour se détruire plus facilement. C’est tellement plus facile de se détruire lorsque vous croyez que personne ne vous aime, que personne ne tient à vous. Mais Kazuhiko tenait à son père, il tenait aussi à sa mère. Ryo commença alors à se souler, revenant ivre le soir. Au début, c’était supportable… Au début. Entre temps Kazu’ s’était teint les cheveux en blond platine presque blanc, et avait commencé à légèrement se maquiller. D’ailleurs ca n’avait pas plus à ses copains de classes… Sa vie tourna alors au cauchemar… Ses journées devenaient habituelles… Le matin, il se réveillait en sursaut, cette sueur de peur froide glissant le long de votre colonne vertébrale, provoquant un frisson dans son échine. Il se levait le plus doucement possible pour ne pas réveiller son père. Cet affreux père qu’il aimait tellement. Il déjeunait seul avec le tic tac régulier de l’horloge en face de lui. Il allait alors se préparer, se maquillant un peu plus chaque jour. Ensuite il prenait son sac à dos noir et marchait une bonne demi heure pour aller à son collège, qu’il vente, qu’il neige, qu’il pleuve. A peine arrivé à son établissement, des personnes s’amusaient à le dévisager, le traiter. A force, il avait pris le réflexe de baisser la tête pour ne pas croiser les regards de toutes ces personnes. Ca ne servirait rien de provoquer… Il attendait alors, seul, le moment où la sonnerie allait le délivrer et le sauver encore une fois de ces jeunes. Il rentrait alors en cours, se plaçant à sa place habituelle. Par contre, son voisin changeait souvent. Même si Kazu’ n’y prêter pas vraiment attention. L’humain à côté de lui commençait alors à le taquiner en fonction de ses envies. Une fois les cours terminés, il allait manger… Seul… Toujours et éperdument seul. Les regards n’étaient alors que plus arrogants et défiants. Une fois fini, il se posait dans la cours ombragée par les nombreux arbres. Alors une personne venait le voir, après quelques minutes il lui attrapait violemment le poignet l’entrainant dans les buissons. Ses mains se posaient alors sur son corps impuissants, même si Kazu’ avait apprit les arts martiaux. Il ne pouvait pas riposter. Les nombreuses fois où il l’a fait, il s’est lamentablement retrouvé à terre, en proie aux violents et brutaux coups de plusieurs personnes. Il reprenait alors les cours, et une fois fini il rentrait, seul… Son père ivre l’attendait alors. A peine rentré il l’attrapait et le plaquait contre le mur froid et dur, plaquant ses lèvres sur son cou porcelaine après avoir apprit que son fils avait des attirances pour le même sexe. La soirée pouvait se terminer « bien », comme elle pouvait se terminer assez mal. Et tous les jours s’était la même chose… Tous les jours le jeune homme jouait le rôle de la poupée Barbie. Tous les jours son cauchemar l’emportait vers le font. Il ne pouvait pas sortir. Mais il finit par réussir à s’enfuir. Il ne savait pas où aller, ni comment se débrouiller, tout ce qui lui importait était la liberté. Ne plus sentir cette atmosphère oppressante. Cette atmosphère qui vous détruit un peu plus chaque secondes, qui vous entaille la chair et meurtri vos plaies déjà saillantes. Il vécut alors plusieurs moins dans la rue avant de se faire séquestrer par un camarade de classe assez déranger. Celui-ci s’amusait à torturer le jeune homme rien que pour entendre ses cris plaintifs et douloureux. Il avait mal… Tellement mal. Une douleur insupportable que vous devez supporter coute que coute puisque le responsable n’arrêtera pas tant que son plaisir ne sera pas complet. Le jeune homme voyait le ciel depuis cette pièce qui était devenue son isoloir. Il voyait l’astre du jour se lever paisiblement pour finir par se coucher laissant place à l’astre de la nuit qui répandait ses rayons bleutés sur le visage meurtri de ce jeune homme Japonais. Il voyait les étoiles briller dans un ciel aussi sombre que sa vie, il voyait les lumières vives des avions clignoter dans le ciel, essayant de concurrencer avec les étoiles. Le temps s’évaporait entre ses fins doigts froids. Son corps était marqué de plusieurs marques douloureuses bien que Kazu’ ne montre pas la douleur que celles-ci provoquaient sur lui. La douleur était tellement immense qu’il n’arrivait plus à l’exprimer. Il n’arrivait plus à montrer la souffrance qu’il supportait. C’est comme l’oxygène. Au bout d’une certaines vitesse dans une voiture, l’air arrive tellement rapidement que vous n’arrivez plus à respirer. Il voyait dans les yeux de son kidnappeur, la joie pétillant lorsque son regard se posait sur ses nombreuses traces strillant sa peau pâle. Combien de temps allait-il rester ici ? Combien de temps allait il devoir supporter les liens serrés, sur ses poignets, le retenant prisonnier ? Ses liens si serrés qu’ils devenaient douloureux, entaillant sa fine peau. Combien de temps… Combien de secondes allaient encore s’écoulaient sur sa peau meurtrie ? Combien, oh combien de minutes allaient s’écouler ? Combien d’heures… ? Certainement trop. La peur s’était peinte sur le visage de cet Asiatique. Mais qui saura vraiment un jour ce qui lui est arrivé pendant cette interminable séquestration ?... Et un beau jour, Kazu fut libéré… Comme ça, en deux secondes il se retrouva dehors, les poignets en sang, le teint pâle presque fantomatique, les nombreuses marques sur son corps attirant… Que s’était il passé ? Un nombre incalculable de questions s’entrechoquaient dans sa tête. Le torturant alors plus qu’autre chose. Il ne savait pas où allait, il ne savait pas quoi faire… Alors, contre son gré il retourna chez lui. Aucune voiture n’était garée devant le portail… Aucune lumière n’était allumée… Une large banderole entourait la propriété alors que des camions se trouvaient garés sur la pelouse. Cette belle pelouse verte… Lentement il enjamba la banderole, s’avançant alors vers les humains empruntant le chemin caillouteux blanc. Ce petit être marchait sur ce chemin, s’écorchant les pieds au fur et à mesure que son frêle se déplaçait sur ses pieds abimés. Allait-il se retrouver définitivement seul ? Sa mère était déjà morte. Celle qui le comprenait était morte. Son père venait il de mourir lui aussi ?... Une dame accourra alors voir Kazuhiko qui avait le regard rivé sur la maison en ruine. Là, devant lui, un corps…. Allongé. Sans vie… Le jeune homme se pencha alors sur le corps pour détailler ses traits.

[...]

[...]

C’était lui… Son père… Celui qui l’avait blessé, celui qui l’avait meurtri Mais celui qu’il aimait… Seul… Il était définitivement seul… Et la dame parlait… Elle parlait, toujours et toujours…. Tandis que le jeune Japonais regardait son père mort à ses pieds. Il était désormais à genoux devant tandis que ses fines mains ensanglantées serrées de toutes leurs forces la grosse main de Ryo. Bien qu’il l’ait frappé, bien qu’il ait abusé de lui, il l’aimait. C’était son père après tout, et il sait que si sa mère n’était pas morte, jamais il ne se serait comporté ainsi… Et le temps passait… Le temps s’enfuyait dans les cheveux maintenant blonds de Bou. Le temps glissait sur la peau porcelaine de Kazuhiko tandis que les larmes roulaient silencieusement sur ses joues plates. Seul… Définitivement. La dame l’attrapa alors par la taille pour le relever, et Kazuhiko se laissa faire. Il était paralysé, incapable de bouger, incapable de parler. Il revoyait sans cesse, le corps de son père allongé devant lui sans vie, sans âme, sans chaleur… Froid… Froid de sens, froid de vie, froid d’amour. Inerte… Kazuhiko fut alors placé dans une famille d’accueil. Avant d’être reprit et remplacer dans une autre famille d’accueil car la première ne s’occupait pas de lui. La deuxième n’était pas mieux non plus à vrai dire… Le père mettait toutes les misères du monde sur son dos sous prétexte qu’il soit Japonais, la mère ne s’occupait pas de lui et leur fils profitait en cachette de Kazuhiko qui ne se rebellait pas. Mais il ne changea pas d’école pour autant. Restant avec les mêmes personnes, les mêmes critiques, et les mêmes évènements… Jusqu’au moment où il réagit…

C’était une soirée de pleine lune. Le temps était frais et humide, un temps qui bleuit vos lèvres lorsque vous sortez. Un temps frais qui vous rend malade. Un temps où les étoiles brillent dans le ciel avec une forte intensité. Un temps qui vous égorge de ses bras invisibles. Kazuhiko était là. Dans une ruelle sombre traquant sa proie. La première… La première à gouter au métal glacé de la lame de son Katana bicolore. Il était complètement vêtu de noir et sur son torse, une croix était soigneusement cousue. Son regard mielleux était rempli de haine et de sauvagerie. Il voulait tuer, il voulait voir du sang… Leur sang… Ce liquide rouge coulant sur ses mains porcelaines… Il le voulait de tout son cœur. Et plus le temps passait à suivre cet homme, plus cette envie grandissait en lui. Tailladant son cœur, nourrissant sa haine au plus profond de son être. Il attendit calmement que l’homme se trouve dans un recoin avant de plonger sur lui, laissant alors la lame déchirer la peau de cet individu au niveau du cœur, le laissant alors agonisant au sol. Il n’y avait pas de cris… Pas de pleurs… Juste la respiration rauque et saccadée d’un corps blessé… Car il savait… Il savait qu’il allait mourir et que Kazuhiko serait son meurtrier. Et le seul mot que cette petite tête blonde susurra à l’oreille de l’homme blessé fut « Bou ». Le seul et l’unique… Car c’était le surnom du meurtrier. Il tua plusieurs personnes comme ça. Laissant ses mains porcelaines se souiller de sang inconnu de manière indifférente. Jusqu’au moment où sa vengeance se stoppa. Il était assis, dans une ruelle, le regard rivé sur ses mains rougis par le sang. Il avait peur. Peur de mourir, peur de souffrir… Ce que nous ne savons pas non plus c’est qu’une femme le manipule. Il l’aime, mais pas elle… Il donnerait sa vie, et elle en profite… Cette histoire tourna en drame. Le jeune Japonais fut retrouvé agonisant sur le sol, son Katana profondément enfoncé dans son ventre. Mais ils étaient arrivés à temps, l’empêchant de se tuer pour abréger ses souffrances. L’obligeant alors à vivre dans un monde qui n’était pas le sien. Un monde qui n’était en aucun cas fait pour lui. Un monde étranger. Ou bien serait ce t’il lui l’étranger dans ce monde inconnu ? Ces derniers souvenirs sont ceux-ci. Lui, assis dans une ruelle… Il ne se souvient de rien après, et pourtant du temps s’est écoulé depuis… Il ne se souvient plus de ce qui c’est passé, de ce qu’on lui a dit. Plus rien, le trou, noir… Le néant…

Bou a grandi depuis. C’est un jeune homme. Un ravissant jeune homme même, aux allures féminines certes. Ces yeux sont bridés et ses iris sont d’une couleur miel. Ses traits sont fins et sa bouche est bien proportionnée. De longs cheveux blonds platine encadrent son visage à la couleur porcelaine. Il n’est pas très grand. Il ne mesure qu’un mètre cinquante huit mais il l’assume. Il n’est pas très lourd non plus. Dans les même pas trente cinq kilos tout mouillé avec un poids sur les bras.

Se souviendra t’il un jour de la partie manquante de son passé ? Cette grande partie qui le tourmente ? Un jour, peut être… Il faut attendre encore et encore tout en laissant cette plaie saigner. Laissant Bou agoniser de jour en jour…