Avril .

Musique

Mais qu'est ce que j'allais bien pouvoir lui dire ? Qu'elle me manquait ? Que j'avais envie de la serrer contre moi et de déposer mes lèvres dans son cou si glacé comme avant ? Le probléme, c'est que plus rien n'était comme avant et que c'était sans aucun doute de ma faute. Non, c'était de ma faute . Combien de fois lui avais-je promis de ne plus l'abandonner ? Combien de fois lui avais-je donné de faux espoirs quand à nous deux ? C'est bien vrai ça . A croire que ça m'amusait de jouer du fait qu'elle soit amoureuse de moi depuis trop longtemps à mon goût . Je me rapelle encore quand je souffrais parce qu'elle était avec mon frère .. Bill . Mais combien de fois ai-je dû souffrir à cause de lui ? Avril, après Brendon . J'avais une fois touché la vérité. Généralement, on trouve des cas d'hommes qui n'assument pas d'aimer un homme. Moi je n'ai jamais pu assumer d'aimer une femme, d'aimer Avril . Mais c'était pas pareil .. Avril c'est pas une femme .. Avril c'est .. Avril . MA Avril . Celle avec qui je sautais dans la piscine tout habillé en hivers à 13 ans , celle avec qui je faisais le mur la nuit pour aller rejoindre les potes . Celle de qui Brendon m'a séparée ... Je m'en suis toujours voulu de l'avoir abandonné comme ça . Et pourtant je sais pertinamment que je me suis fait manipuler comme un débutant à cette époque là . Je ne viens pas pour m'excuser cette fois-ci, je crois qu'en fait je ne l'ai que trop fait . Des excuses et promesses que je n'ai pas tenues, il faut vraiment que je trouve autre chose. Et franchement là, j'arrive chez elle, sans aucune idée. Je trouverais sûrement une fois en face d'elle . Je m'assis sur le banc juste en face histoire de dessiner, de la dessiner une derniére fois, je sais que si elle voit mon dessin elle comprendra, elle comprendra tout . Alors, je cherche dans ma tête le souvenir le plus beau que j'ai d'elle et ce que je me met à dessiner sans m'en rendre compte, c'est nous deux, l'unique fois où on a fait l'amour . Une fois finit, c'est à dire un bon moment après, je redresse le visage et souris un peu . Fier de mon oeuvre, comme ça elle comprendra encore plus . Je retourne la feuille et écris derriére .

" Viens sur le banc en face de chez toi . "

Je me leva donc, me dirigeant vers sa maison et je fit glisser la feuille sous la porte d'entrée et me dirigea à nouveau vers mon banc , m'y asseyant . J'étais prêt à attendre trois jours ici s'il le fallait, le temps qu'elle se rende compte de la feuille chez elle . Mais elle était intelligente, elle avait toujours senti les choses . Je savais qu'elle serait bientôt là, je ferma alors les yeux et me mis à repenser à l'époque de Brendon . A l'époque qui m'a écorché vif. Mais d'abord j'eut une pensée pour l'époque où j'écrivais partout "Avril & Maxime Forever. " Ce qui m'arracha un léger rire , qui fut bien vite remplacé par un frisson . Oh Avril il y a tellement de choses que j'ai faites pour Brendon et que tu ne sais pas mon ange .. Je voudrais tout te raconter , pour que tu vois à quel point j'ai pu être le roi des cons . Et que peut-être je puise te serrer contre moi, comme avant, te dire que t'es pas une fille et en rire, parce qu'on sera toujours un peu des gamins.

"Oh mon Dieu ma tête. Et puis il est quelle heure?"

Je me leva avec difficulté ... et je tomba du lit. La journée promettait d'être géniale. J'alla prendre rapidement une douche pour me réveiller, mais vu que j'avais une flemme phénoménale et que j'avais pas besoin de sortir aujourd'hui, je renfila mon pyjama, soit un simple pantalon en coton à motif écossais rose et un débardeur noir bordé de dentelle blanche. Et puis, je m'en fous, je suis pas à un défilé là
Je descendis dans la cuisine, puis je me servis un simple verre de jus d'orange. C'est là que je remarqua un mot sur le plan de travail. Je le pris alors entre mes fins doigts
"Dis-moi, je t'avais jamais vu prendre une telle cuite. C'était assez drôle de te voir bourrée (je sais que tu vas me tuer parce que j'ai dit ça). Sinon, en te ramenant j'ai déposé tes médocs sur le plan de travail. Allez à demain, et dors bien pour être belle (même si je n'en doute pas)
Mat"
Effectivement, il me conaissait bien. Il allait mourir avec ses réflexions. Je pris rapidement les médicamens qu'il m'avait déposé et me dirigea dans le salon, allumant la télé sur CNN. C'est alors qu'en allant m'assoir sur le canapé, je remarqua une feuille près de la porte. Ce gars avait la manie des mots ou quoi?
J'alla prendre la feuille et en l'ouvrant, au lieu de trouver un mot, je vis un dessin. Je resta quelques instants à le contempler. Il m'était facile de deviner qui l'avait fait. Je retourna alors la feuille et vis " Viens sur le banc en face de chez toi "
Bon, s'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir. J'enfila rapidement un sweat noir et des baskets. Je sortis alors et le vis sur le banc, perdu dans ses pensées. Je marcha alors jusqu'à lui, attendant qu'il sente ma présence et me parle
Pendant ce temps, je me demandais à quoi je devais m'attendre. Encore une promesse de ne pas me laisser seule? Encore des excuses? Ou tout simplement un 'J'ai besoin de te parler de mon nouveau mec'. Je peux paraître amer, mais je ne lui en ai jamais voulu pour ça. A force, on apprends à ne plus espérer, à seulement profiter des quelques instants qu'il vous accorde. Même si pour moi ce ne sera jamais assez, je m'en contente amplement quand il vient me voir comme ce matin pluvieux et frais. Je crois que je tenais toujours la feuille entre mes doigts. En tout cas, on pouvait dire qu'il avait une très bonne mémoire visuelle

Et sa présence je la sentit, je leva donc le regard vers elle, même dans cette tenue là j'arrivais à la trouver belle . Mon visage afficha un petit sourire amusé en coin . J'entrouvris les lèvres pour pousser un léger soupire, j'étais un peu fatigué .

- Je suis pas venu pour te demander pardon, ou même pour encore te dire que je vais pas te laisser seul . Je suis venu pour te raconter tout ce qui est resté secret et que tu n'as jamais su .

Je le regardai sourire. Puis je leva les yeux vers le ciel. Il allait pleuvoir
Quand il eut finit, je pris sa main dans la mienne

-Alors rentre il va pleuvoir

Je le tira légèrement pour le lever, il semblait fatigué

Je ne répondis rien et me contenta de me lever, me dirigeant d'un pas normal jusque chez elle . A croire qu'il me restait encore un peu de courage pour avoir l'air d'aller bien .

J'ouvris la porte et le fis rentrer. Je retira alors mes baskets et mon sweat, normalement ça devait pas le choquer, il m'avait déjà vu en pyjama. Je l'entraîna alors vers la canapé et m'asseya, puis je coupa la télé

-Je t'écoute

Je m'asseya sur le canapé, comme j'avais pris l'habitude de le faire, c'est vrai, malgrès tout je savais que j'aurais toujours un peu ma place ici . Quand elle vint s'assoir, je posa ma tête sur son épaule .

- Je voulais te parler de Brendon .

Je le laissa faire et tressaillit légèrement en entendant le nom de Brendon

-D'accord

- J'ai réfléchis ces derniers temps, je sais pas pourquoi ces derniers temps je pense au passé. Sûrement parce que je vais bientôt .. Enfin , bref' , tout ça pour te dire que je me suis rendu compte que la base du probléme que j'ai eut envers toi, à t'abandonner tout le temps et tout ça, c'était lui . Lui qui l'avait créé.

Je le regarda quelques instants, interdite. Je passa une main dans mes cheveux roux, geste que je faisais quand j'étais gênée ou que je réfléchissais, ce qui dans ce cas-ci était les deux

-Dis-moi, est-ce que ce ne serait pas aussi parce que tu le voulais ne serait-ce qu'un peu?

Je n'avais pas dit ça pour lui reprocher quoi que ce soit ou lui faire du mal, c'était simplement pour savoir

- Non, tu sais très bien que j'ai toujours eut besoin de toi Avril .

Elle venait de me blesser avec sa suggestion, je savais que ce n'était pas volontaire, mais ça faisait mal quand même . Je poussa un léger soupire et posa mon regard sur le mur face à moi .

Je le regarda faire. Je m'approcha alors doucement de lui et caressa du bout des doigts sa joue

-Je suis désolée, je ne voulais pas te blesser. Je voulais juste te poser une des nombreuses questions qui m'obsèdent depuis déjà longtemps

Je tourna la tête vers elle et passa mes bras bien plus maigres que la derniére fois que je l'avais vue autour de son corps, pour la tirer contre moi, j'avais besoin de la sentir contre moi .

-Vas y, pose les tes questions . Je suis prêt à répondre à chacun d'entre elles.

Je me retrouva donc contre lui et je me rendis compte que ça m'avais manqué. J'avais eu beau me persuader du contraire, ses bras me serrant, sa peau chaude et son odeur m'avaient manqué. Je posa alors doucement ma tête sur son épaule

-Après. Raconte-moi d'abord tout ce que tu avais à me dire

Je déposa mes lèvres sur le haut de son crâne et renifla légérement, oui j'avais réussis à m'enrhumer en plein été . Mais c'était certainement les nombreuses nuit sans sommeil qui avaient fait ça . Je posa ma tête sur la sienne et caressa doucement son bras droit du bout de mes doigts

- Il sortait avec Lloyd et moi en même temps . Tu sais Lloyd son ex resté au Québec. J'ai compris ça, le jour où des meufs nous ont épiés par la fenêtre de chez moi et filmés, quand la vidéo à fini sur You Tube, il m'a avoué à en catastrophe que 'son amour ' devait pas voir ça .

Dans ce cas-là on était deux. J'avais bien du mal à ne pas tomber malade, mais ce n'était pas seulement à cause du temps, qui soit dit en passant n'était pas un temps d'été. Pendant qu'il me parlait, j'attrapa le haut d'une veste de kimono qui traînait en soie bleue ciel bordée de soie argenté où était représenté au fil d'argent des fleurs et des paysages japonais. Je l'enfila tout en l'écoutant et releva mes yeux violets vers lui

-Hum, je vois. Je ne m'était pas trompée sur son compte, ce gars était un s*laud de première

- Je crois que c'est tout ce que j'avais à te dire . Si , aussi qu'il me tappait dessus, mais tu le savais déjà , Je crois . Je suis pas venu pour me plaindre, juste pour te demander une derniére chance, enfin non je te la demande pas, je la prends de force.

Je souris légérement, et la laissa enfiler sa veste, moi, j'avais chaud, mais c'était certainement à cause de la légére fiévre que j'avais depuis deux jours . Je me mis ensuite à jouer avec ses cheveux roux et si doux .

- Je crois que maintenant tu peux me poser tes questions .

-C'était simple à deviner qu'il te battais. T'avais beau me dire que c'est parce que t'étais bourré ou shooté et que tu t'étais fait mal, rien que de parler de lui, on lisait une certaine terreur dans tes yeux

J'eus un petit sourire en entendant qu'il prendrait sa dernière chance de force. Il savait que de toutes manière, je ne pourrai pas le repousser
Je réfléchis quelques intants pour essayer de tourner mes questions sans lui faire de peine

-Déjà, j'aimerais te dire que je n'essaye pas de te reprocher quelque chose ou te faire de la peine. C'est seulement pour arriver à dormir un peu la nuit

Je fermis quelques instants les yeux, puis je les reposa sur lui

-Est-ce que tu étais conscient que tu jouais au jeu du chat et de la souris avec moi depuis que je t'avais avoué que j'étais amoureuse de toi?

- Mais tu sais bien que je pouvais pas te dire la vérité .. J'était fou de lui, la preuve tout ce que j'ai fait pour lui .. J'étais vraiment son petit chien, je faisais tout ce qu'il voulait .

Je la ressera doucement contre moi, faisant en sorte de mettre sa tête contre mon torse, et de poser mon menton sur le haut de sa tête .

- Je sais, de toute façon, je dois assumer maintenant .

J'embrassa son crâne et écouta sa question .

- Honnétement ? Non . Je m'en rendais pas compte, j'ai joué à ça sans même le savoir . Je crois que j'avais peur .

-C'était évident. Tu t'es brûlé les ailes dans cette relation

J'écouta son coeur faible battre doucement

-Et de quoi avais-tu peur? Je ne t'ai jamais mordu aux dernières nouvelles

- Il a tout détruit en moi .

Je ferma les yeux quelques instants

- De te détruire. Après Brendon j'étais incapable d'aimer correctement, la preuve J'ai faillit tuer Ryan avec mes conneries . Je faisait du mal à tout le monde, alors parfois je me disait que j'allais te rendre heureuse et t'aimer plus que tout, donc je revenais mais je me rendais compte à chaque fois que j'en étais pas encore capable, alors je repartais . Puis il y a eut Jeff, et au final, notre relation a marchée . Mais il m'a abandonné .

Je laissa mon regard se perdre dans le vide en l'écoutant. Puis je finis par dire à voix basse, plus pour moi que pour lui

-Je crois que j'aurai préféré que tu me détruise une bonne fois pour toute en étant avec moi, plutôt que de le faire à petit feu et de raviver une flamme d'espoir en revenant me voir à chaque fois

Je me rendis alors compte de ce que je venais de dire

-Pardon, j'aurai dû garder ça pour moi

- Non, mais je le savais très bien . Allez, poses moi tes autres questions .

Je tentais de rester le plus amorphe possible pour éviter toute cette souffrance qui me guettait de trop près à mon goût .

Je me mordis légèrement la lèvre, le regardant. J'hésitai à continuer, je ne voulais pas lui faire de mal, mais en même temps il me demandait de lui poser toutes mes questions, alors ...

-Quand tu m'as dit que tu m'aimais, c'était vrai ou tu disais ça pour ne pas me faire de peine?

- C'était vrai Avril .

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