Orgiasque. #Alec.

- Fous-moi la paix, Matt.

Je me retournai brusquement, les poings serrés, tant j'en avais marre que le jeune homme blond ne me suive partout, où j'allais. Il m'avait en réalité suivit depuis New-York. Il devait avoir un sacré beguain, n'est-ce pas ? Sauf que ce n'était pas réciproque, et aucun de ces hommes qui avaient élu passage dans mon pieu n'avaient créé de problème, jusque lui. Ils savaient tous que mon coeur n'arborait qu'un seul visage, celui de l'homme que j'avais probablement définitivement perdu avec toutes mes conneries. Le visage d'Alec. Je m'en fichais bien, enfin du moins, je m'efforçais à m'en foutre d'être sans lui, cependant, je savais qu'aucun homme jamais, ni aucune femme ne prendrait sa place dans mon coeur.

Le blond finis par soupirer et à se lancer dans un monologue sur ses sentiments. Je m'arretai alors brusquement, et glissa une main dans ma poche, pour en sortir mon portable, que je lui balança droit dans la gueule, avant de sortir d'une voix, appuyée.

- Qu'est-ce que tu comprends pas dans le mot DEGAGE ?! Tu me fatigues.

Le jeune avait les yeux écarquillés, et me fixait avec ceux-ci, probablement choqué de s'être reçu le portable en pleine gueule, ce qui eut le don de m'étirer un petit sourire en coin. C'était pas le fait de lui briser le coeur, contre toutes les apparences, qui m'amusait, mais plutôt la tête qu'il tirait. J'avais d'ailleurs, beaucoup de mal à retenir mon fou rire. J'étouffa un petit sourire pour me calmer et pencha la tête sur le côté droit, pour le regarder, d'en bas.

- Ehm, allez, Matt, on en reparlera ce soir, je passe te prendre.

Ce dernier acquiessa d'un signe de tête et se décida enfin à faire volte face, pour s'éloigner, et probablement rentrer chez lui. Me voilà enfin libéré, enfin, j'allais sûrement devoir passer la soirée à l'écouter se plaindre. Je l'avais pourtant bien prévenu, je ne tomberais jamais amoureux, de qui que ce soit. Une fois enfin réellement tranquille, et fort heureusement, que la place ne soit pas trop peuplée, je m'installai sur un banc, les pieds sur le siége et assis sur le dossier.

Je resta un instant à fixer les divers endroits de la place, qui ne m'étaient que trop connus, puis les quelques gens, qui passaient par là, et enfin, mon regard se baissa sur mes mains, aux ongles recouverts soigneusement de vernis noir. Que j'observa un long moment sans grand interêt, enfin, peu après, mon regard se fixa sur l'alliance, qui symbolisait mon union à Alec, et que je n'avais jamais enlevée. Un fin sourire pris place sur mon visage, alors que des souvenirs agréables me revenaient, j'aimais beaucoup penser à ça, même si je ne savais pas si à l'heure d'aujourd'hui, je serais prêt à recommencer tout ça, au fond, j'avais pris goût à ma liberté, même si elle avait parfois un goût d'amertume.

Je n'avais d'ailleurs pas vu Alec depuis mon retour ici, et je me demandais, si au fond j'avais envie de le voir, ou non. La réponse restait en suspens, une chose était sûre, c'est que je ne courrerrais pas partout pour le trouver. Il fallait que si on se revoit, se soit une rencontre par hasard, sinon, ça ne m'interêssait pas le moins du monde. Et j'avais d'ailleurs changé, physiquement, je veux dire que mon look était plus sombre qu'avant, ce qui n'empêchait pas le fait qu'on puisse aisément me reconnaître. Du moins, c'est ce que je pensais.

J'étais allongé sur un banc, admirant les étoiles dans la fraîcheur du soir, comme pour me reposer. Compenser l'effort que je venais de fournir, en écourtant une vie déjà comptée. Je fixai quelques instants mes doigts, où on pouvait voir des taches de sang que je n'avais pas eu le temps d'effacer. Oui, j'avais vendu mon âme au Diable. Et je m'en foutais royalement. Parce qu'elle ne m'importait plus. Maintenant, je me demandai pourquoi j'avais été si bête de vouloir repousser autant ce que j'étais, après tout, c'était dans mes gênes. Maintenant, la seule chose qui m'importait, c'était de vivre le peu de temps qu'il me restait en m'oubliant, en testant mes limites.

Je pris la bouteille de vodka entamée que j'avais posé à terre et en pris une gorgée. Puis je la reposai, et me relevait légèrement, restant avec les jambes sur le banc mais assis. J'allumai alors une cigarette, savourant la sensation de cette saloperie qui se répendait dans mes poumons. Je dois avouer que depuis un moment je mangeais plus du tout, je préfèrais l'alcool, la clope et la drogue.Et j'adorais faire du sport juqu'à m'épuiser au point de tomber dans les pommes. Et puis on voyait que j'étais en déficit de sommeil, à force de sortir pour oublier.

J'entendis alors des éclats de voix. Je touchai alors instinctivement mon poignard qui était dans ma poche de jean, effleurant au passage mon alliance que j'avais retiré depuis bien longtemps, mais que j'avais gardé sur moi. Pourquoi? Comme pour me rappeler de ne plus jamais aimer quelqu'un et lui faire confiance. Puis je me décidai à tourner mon regard vers l'endroit qu'où les voix provenaient. Je n'entendais pas ce que les personnes disaient, mais on aurait dit un couple de gay entrain de se disputer. Un léger sourire amusé naquit sur mes lèvres. On aurait dit moi et Yann il y a un peu plus d'un an. Yann. Rien qu'en repensant à lui, la colère afflua, prête à sortir. Contre lui bien sûr, mais contre moi aussi. Surtout contre moi. Pour avoir été aussi c*n, d'avoir aimé, d'avoir fait confiance, de m'être torturé et détruit pour lui. Alors qu'il n'en valait pas la peine. Sinon il se serrait pas barré comme ça.

C'est vrai après tout. En bon garçon j'étais reparti à New-York pour les sauver, lui et Keira. Quelques meurtres contre la paix pendant quelques mois. Je m'étais haï d'avoir choisi cette solution pour qu'ils aient un peu de répit. Alors quelle ne fut pas ma surpris en rentrant de voir que Keira avait disparu. Mais surtout que lui avait pris toutes ses affaires, et été parti sans un mot.
J'avais passé des journées entière devant l'amoire vide, à me demander pourquoi, à souffrir le martyre. Puis j'avais décidé de rattraper tous le temps que j'avais gâché avec lui et de renouer avec mes vieux démons. Anorexie. Alcool. Clope. Scarification. Et compagnie. J'avais décidé de me damner avec apllication, et je dois avouer que j'y étais plutôt bien arrivé. Ce qui me fit sourire, tandis que je me rallongeai, savourant la sensation du vent qui s'engouffrai sous mon tee-shirt ...

Je me demandais encore si partir avait été la bonne solution, tout était tellement détruit, entre Alec et moi, à cette époque. J'avais surtout tellement honte de ce que j'avais été forcé de faire, que j'en avais fuis. Oh et, lui aussi été partit à New York, sans moi, sans me prévenir. Qu'aurais-je dû faire ? Rester là à attendre ? J'en étais bien incapable. Un soupire passa la barrière de mes lèvres, voilà, j'étais énervé, et pour la première fois depuis longtemps, alors que mon banc était tout près de celui d'Alec, je retira mon alliance et la jetta par terre, celle-ci tappant contre le bêton dans un bruit metallique.

- Saloperie. Salopard.

La rage se faisait de plus en plus sentir à l'intérieur de moi, elle me broyait l'estomac, les intestins, elle me ruinait l'intérieur. Pourquoi s'était il cassé à New-York sans rien me dire, lui aussi ? Je savais pertinamment au fond de moi, que s'il ne l'avait pas fait, c'était parce qu'il savait que je l'aurais retenu de toutes mes forces, avec maintes crises de nerfs, de larmes, et autre. Mais j'avais changé, maintenant je savais retenir mes émotions, les cacher, sauf que là, j'étais seul, du moins, c'était ce que je croyais. Je me levai alors du banc, comme nerveusement, et marcha trois pas, avant de dire.

- Je te déteste Alec, je te déteste, je me déteste. Pourquoi ais-je remis les pieds ici ? Je suis violemment c*n.

Voilà que je commençais à parler tout seul. Je me pencha finalement, pour attraper la bague que j'avais balancé au sol, m'accroupissant, et, je me laissa aller, comme rarement, à un mouvement de faiblesse, je posa la bague contre la paume de ma main, et plaqua celle-ci contre mon torse, au niveau de mon corps, avec l'alliance, et dit, cette fois, d'une voix plus basse.

- A en crever.

J'avais fermé les yeux, m'abandonnant quelques instants à la fatigue. J'étais épuisé, je me traînai chaque nuit dehors. Cherchant un moyen de me détruire un peu plus rapidement, ou de m'amuser si j'étais de bonne humeur. Huit mois que j'étais ainsi. Huit mois que je me laissai aller à faire tout ce dont je m'étais privé quand j'étais avec Yann. J'avais fais semblant d'exister depuis beaucoup trop longtemps.

Je fus cependant tiré de mes pensée par un bruit métallique. J'ouvris alors instantannément les yeux et me redressai, sortant mon poignard. C'est alors que je vis un mec au sol, tenant quelque chose contre sa poitrine. Je voyais ses lèvres bouger et bien que je sache lire sur les lèvres, je ne saisi dans la pénombre que 'je te déteste' et 'crever'. C'est alors que je reconnu un des mecs de toute à l'heure. J'eus un petit sourire cynique. Mon vieux, tu ferai bien de ne pas aimer, de ne pas t'attacher. On souffre beaucoup moins ainsi

En voyant qu'il n'y avait pas de danger, je rangeai mon poignard et lâchai ma cigarette, saisissant la bouteille de vodka pour la terminer. Non, je n'allai pas aller le consoler. Il apprendrai ainsi à ne plus rien espérer de l'amour, à perdre ses rêves de bonheur, pour finalement se rendre compte qu'il vaut mieux vivre brièvement avec les hommes, au risque de se détruire si on fait le contraire ...

» Alec
» Are you ready to ROCK ? #Alec.